Réussir l’isolation de sa cheminée

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En matière d’isolation intérieure, on pense en premier lieu à isoler les combles, les murs ou encore les planchers bas de sa maison. Mais saviez-vous que l’isolation de la cheminée revêt également une certaine importance quant à l’amélioration du confort thermique de l’habitat ? Bien qu’elle ne permette pas la rupture de ponts thermiques, elle joue néanmoins un rôle non négligeable quant aux performances de chauffe de votre foyer. Démonstration.

Les bonnes raisons d’isoler son conduit de cheminée

Un conduit de cheminée mal isolé peut devenir source de désagréments et entraîner de lourdes conséquences sur le fonctionnement de votre installation et sa sécurité. En effet, une mauvaise isolation de cheminée est synonyme de :

  • difficultés d’évacuation des fumées avec un tirage insuffisant, ce qui aura pour conséquence de refouler la fumée à l’intérieur de l’habitation et de réduire les performances de chauffe de votre cheminée ;
  • condensation de la vapeur présente dans les gaz de combustion à l’intérieur du conduit de cheminée, ce qui va favoriser la création de bistre (sorte de goudron) sur les parois du conduit. La formation de bistre peut être très dangereuse, car ce dernier risque de s’enflammer et de provoquer un feu de cheminée !

Les avantages d’isoler sa cheminée

Au vu de ces désagréments réels et des risques d’incendie voire d’intoxication au monoxyde de carbone induits, on comprend mieux l’intérêt de réaliser une isolation en bonne et due forme de sa cheminée. Cette dernière n’a que des avantages :

  • elle améliore l’évacuation des fumées et optimise de fait le tirage et le fonctionnement de la cheminée ;
  • elle permet donc de réaliser des économies d’énergie au niveau du système de chauffage central puisque plus performante ;
  • elle empêche une condensation excessive dans le conduit de cheminée ;
  • elle permet de réduire l’apparition de suie et de bistre au sein du conduit ;
  • elle protège l’habitation du risque de feu de cheminée.

Bon à savoir : pour garantir la sécurité d’une cheminée, sa seule isolation ne suffit toutefois pas. Il est en effet obligatoire de faire appel à un ramoneur professionnel pour procéder au ramonage du conduit de fumée deux fois par an, dont une fois pendant la période de chauffe. Pensez-y !

L’isolation du conduit de cheminée : comment procéder ?

Il existe différentes méthodes pour isoler un conduit de cheminée, en fonction du type de chantier : construction neuve ou travaux de rénovation. En voici les principales techniques :

  • en rénovation : dans le cadre de travaux de réfection, on procède à l’isolation autour du conduit, avec des isolants traditionnels qui, bien sûr, doivent être particulièrement résistants à la chaleur. Au niveau du type d’ouvrage à réaliser, il s’agit d’un coffrage isolant qui est placé tout autour du conduit à l’aide de plaques isolantes.
  • dans le neuf : lorsqu’on construit la cheminée, l’idéal est d’installer directement un conduit de cheminée isolé. Le meilleur moyen est de poser un conduit de fumée métallique (inox ou acier) à double paroi, qui permet de chauffer plus rapidement l’habitat. On peut également choisir une méthode plus traditionnelle avec la pose d’un boisseau isolé (conduit maçonné).

La réglementation en matière d’isolation de cheminée

Pour des travaux réalisés en toute sécurité, il existe des règles et normes très précises en matière d’isolation de cheminée. Car comme chacun sait, il ne faut pas jouer avec le feu ! Aussi, l’isolation d’un conduit de cheminée devra répondre à certaines exigences régies par le DTU 24.1. Cette norme définit les règles ayant trait aux travaux de fumisterie et notamment celles relatives aux conduits de fumée. On y trouve par exemple les indications suivantes :

  • la température maximale de la paroi du conduit ne doit pas dépasser 50 °C dans les parties habitées du logement. Pour des parties non habitées telles des combles non chauffés, elle peut atteindre 80 °C ;
  •  la norme impose de laisser un écart d’au moins 8 cm entre la paroi externe du conduit de cheminée et le matériau isolant ;
  • en termes d’écart au feu, c’est-à-dire la distance à respecter entre le combustible et la paroi interne du conduit, l’espace doit être de 16 cm minimum.

Les matériaux isolants à privilégier pour isoler une cheminée

Au vu des températures maximales indiquées précédemment, le type d’isolant à utiliser pour isoler le conduit de cheminée devra nécessairement figurer parmi les matériaux les plus résistants à la chaleur et aux flammes. Les isolants doivent ainsi être au moins classés A1 ou A2 à la réaction au feu.

En la matière, la laine minérale, comme la laine de roche ou la laine de verre, est fortement recommandée. Les laines minérales offrent en effet une excellente résistance thermique et une résistance au feu optimale, pour une épaisseur d’au moins 50 mm.

Pose d’un conduit de cheminée à double paroi, installation de plaques isolantes en laine minérale, réglementation… Vous savez désormais comment isoler dans les règles de l’art un conduit d’évacuation des fumées !

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